C'est de la colère dont je voulais parler mais ce sera de l'amour dont il s'agira. L'amour qui n'existe plus ou pas. Celui dans lequel les humains considèrent leur prochain. Rien de religieux dans tout ça, simplement de la logique. Une logique qui disparait avec la communication virtuelle qui ne cesse d'accélérer les flux mais diminue les idées qui fabriquent les humains. Un humain maintenant n'est plus que le reflet de sa propre consommation. Sa valeur est chiffrée. Elle s'estime en euro-dollars, en capitaux, en voiture, en bande passante. Plus un mot, plus un son n'a réellement d'importance. La bêtise est partout omniprésente. Il n'y a qu'à voir quels présidents les peuples élisent, aux états-unis, en italie, aux philippines… Partout sur la terre des cons sont élus, du plus petit niveau local, le chef de secteur, au plus haut niveau de décision. La mairie d'une grande ville prend plus de soins à arrondir les portefeuilles des riches au détriment de la population qui habite. Tout ça n'est que de l'énergie que les humains dépensent. Les idiots la mesurent à coup de monnaie. Ils matérialisent cette vigueur financière par des avions et des quartiers d'affaires. On ne communique plus à travers des mots, des idées. Des intentions. Aimer les autres c'est prouver qu'on aime et qu'on s'aime. Je ne veux pas participer à ce monde où tout cet amour disparaît. Il disparaît dans des films qui distillent nos sentiments en les engouffrant dans des tuyaux gros comme des idées reçues. Il disparaît dans des séries qui distillent les idées distillées de ces films. De manière plus grossière encore. Tout ça est tellement immatériel qu'on ne se rend pas compte de la puissance que ces idées transportent avec elles. Elles le transportent à coup de miéleuseries et de soupe audiophonique. Et comme des cons, partout, on reproduit toutes ces schémas inutiles, grâce à ces “idées soupes” de scénaristes judéo-chrétiens qui n'existent pas, qui ne sont que des conglomérats de connards qui font du fric. Aujourd'hui c'est ça la norme. Le monde tourne comme ça. L'amour est devenu ce que les frère Grimm sont devenus au cinéma : il te faut une machine pour les lire. Autrement tout le monde s'en bat les c°u°l°es royalement et trouve autre chose à faire de plus abrutissant encore. Jouer à candycrush ou rester quatre heure sur F°°°B°°°. Si ça existait, l'amour, ça n'existe plus. La première victoire des machines sur l'humain. Les machines que l'industrie a inventé, fabriqué et amené pour notre seul confort. Là ou il y a du confort, il y a de la misère. La où il y a de la misère, il y a des gens. Ce sont tous des hommes. Ils se pensent au dessus de tout-s parce qu'il ont de l'argent. Ils considèrent que cet argent les rend plus digne de respirer qu'un autre. Tant qu'il y en aura de ces hommes, forts et virils, il n'y aura plus d'amour. C'est fini, tout le monde s'est laissé prendre à ce jeu pervers. A mort l'amour! De toute façon ça ne sert plus à rien d'aimer. Au bout d'un instant, de plus en plus court, c'est une chose qu'un homme bourré de pognon va détruire.